Notre invité pour cet épisode est ce qui définit le mieux le fameux proverbe ‘l’habit ne fait pas le moine’. Quand on parle d’artiste mauricien, de Blackmenbluz, de Gabriella, on ne s’attend pas à voir le profil du rockeur un peu stressé par les caméras. Preuve d’un réel souci de stéréotype.

Dylan Gooriah, chanteur, compositeur et producteur, est sévèrement influencé par Jimi Hendrix et la période Woodstock qu’il considère comme la phase d’émancipation de la musique. Pour lui, le boom musical qui mènera vers l’émergence d’une diversité de style de musique prend ses racines à partir de cette époque. Une époque qui le fait vraisemblablement vibrer.

Il considère que la musique et lui comme une rencontre évidente. Il grandit entouré de musique et c’est tout naturel qu’il soit choisi comme musicien pour toute sorte d’événement musical à l’école et à l’église en grandissant. Ce qui est plus compliqué pour lui c’est de pouvoir vivre de cette passion et c’est justement de là qu’il apprendra la persévérance, la patience mais par-dessus tout prendre ce qu’il y a de négatif pour créer quelque chose de magnifique.

Membre fondateur des Blackmenbluz, il nous explique comment à Maurice il est difficile de choisir de construire une vie autour de l’industrie musicale de par le manque de structure. « Un artiste devrait se concentrer sur créer et donner le meilleur de lui-même sur la scène » dixit Dylan. Or, à Maurice, bien souvent l’artiste est à la fois manager, producteur, ingénieur du son et porte tant d’autre casquette avant de pouvoir monter sur scène.

Dylan Gooriah nous dresse la réalité des artistes mauriciens. Il rêve d’une industrie musicale ou les facilités et les moyens sont accessibles pour permettre aux artistes de créer et de vivre de ce qui les font vibrer. Il rêve aussi de pouvoir poursuivre son désir musical de faire voyager dans un monde qui transforme toute négativité en vibration positive afin que la vie soit un peu moins lourde à porter.