Il n’y a pas mieux qu’une personne qui a vu la noirceur des profondeurs pour vous décrire la beauté des couleurs. Cindy Trevedy est l’exemple même de cette résilience qui inspire. Ayant connu ce qu’on appelle l’enfer de la drogue elle nous dresse dans cet nouvel épisode de Bwat Tapaz, la réalité de ces personnes qui avec plus d’encadrement et de choix aurait pu contribuer activement à une société respecte la dignité de tous.

C’est grace à la confiance de personne bienveillante qui l’ont soutenu que Cindy confiera s’en être sortie. Elle se servira de son expérience comme force pour accompagner ceux/celles qui n’arrivent pas à trouver le bout du tunnel. Ayant été elle aussi dans la même situation Cindy avoue être plus apte à les comprendre et comprendre que punir ne sert à rien. De son point de vue accompagner la personne usagée de drogue est plus constructif et se fait le mieux par des personnes qui eux même connaissent la situation de l’intérieure.

Cindy milite au sein de A.I.L.E.S (Aide, Infos, Liberté, Espoir et Solidarité). Une organisation qui reflète les valeurs nécessaires pour l’accompagnement des personnes qui ‘consomment’ comme le dit Cindy. Souvent rejetée, sans papier, sans abri, A.I.L.E.S crée cet espace pour que ces personnes se sentent en sécurité, en confiance pour avoir du courage d’accepter leurs conditions. Cindy est claire là-dessus, pour elle il n’y a pas de guérison sans l’acceptation.

En réalité, tout les interdits, tabous… titillent la curiosité humaine et le mieux demeurent l’information et la conscientisation pour que toute personne soit en capacité de discernement. Le parcours de Cindy Trevedy rappelle en quelque sorte le discours de Theodore Roosevelt ‘Ce n’est pas le critique qui compte. Celle/celui qui montre du doigt la femme ou l’homme qui a trébuché ou qui explique comment on aurait pu mieux faire. Tout le mérite revient à celle/celui qui descend vraiment dans l’arène, dont le visage est couvert de sueur, de poussière et de sang, qui lutte vaillamment, qui se trompe, qui échoue encore et encore – car il n’y a pas d’effort sans échec ’. Personne ne peut donc juger sans avoir marché dans les souliers de l’autre.

Rakta