Jean Clario Gateaux, plus connu sous le nom de Blakkayo nous a fait l’honneur de partager notre plateau pour ce nouvel épisode de Bwat Tapaz. Personnage rempli d’énergie sur la scène, c’est cependant une personne très posée qui nous a rejoint en studio. Passionné de Ragga Muffin depuis le début de son adolescence, c’est pendant les classes d’activités les mercredis après-midi au collège Trinity encouragé pas les professeurs eux mêmes musiciens qu’il découvrira ses talents de chanteur. Mais c’est plus tard en intégrant le Fan Club des Ottentik Street Brothers (OSB) qu’il sera découvert. Au fil de la conversation on comprendra par contre que la fibre engagée de ses compositions vient des musiques qu’écoutaient son père quand il était tout jeune. Son enfance fut donc bercée par Soley Rouz, Bruno Mooken, le groupe Latanier, etc.
Un plongeon dans l’univers du saggae à Roche Bois, où il a grandit, déterminera l’orientation de ses goûts et la couleur de sa musique. La rencontre avec le défunt Georges Coret emmènera la discipline qu’il lui faut pour percer et orienter un peu plus ses compositions. Son premier album solo, ‘Tcheck to life’, est le succès qui confirmera son talent et lui donnera l’assurance d’avoir choisi la bonne voie. Il a pu en faire son métier mais il avoue qu’avec un encadrement plus adapté plus d’artiste pourrait faire le même choix.
Blakkayo avouera que c’est la scène qui le fait vibrer, malheureusement selon lui les autorités ne créent pas les conditions pour permettre aux artistes de contribuer à l’art et la culture à Maurice. L’artiste souhaite que ses messages inspirent la nouvelle génération.
Blakkayo nous donne à tous une leçon de persévérance. Ce qu’on retiendra le plus de cet entretien c’est la force de caractère de l’homme qu’on appelle Blakkayo, car il faut vraiment en avoir pour trouver la force, dans un moment de découragement, d’écrire le titre ‘Pa abandone’, pour se motiver soi-même, se relever et avancer. Respect…