Il y a de ces personnes qui parlent de leurs activités comme d’une évidence, une pratique sans quoi la vie pour elles ne vaudrait pas la peine d’être vécu. Sentir, respirer, vivre la musique, Roberto Reine de Carthage y goûte pour la première fois sur les bancs de l’école et depuis. Il le dit sans hésitation, la musique a fait de lui la personne qu’il est aujourd’hui.
Même s’il avoue écouter toute sorte de style de musique, Roberto a une petite préférence pour le reggae et le seggae. Musicien, technicien, festivalier, régisseur, ses 20 ans de carrière lui ont apporté une compréhension à plusieurs niveaux de la musique pour faire de lui le musicien accompli qu’il est aujourd’hui. Ça n’a pas toujours été simple de faire de ses rêves une réalité. S’il avoue compliqué de vivre de la musique, il accepte cependant les difficultés pour le bien-être que lui procure cette discipline.
Percussionniste et membre fondateur des Blackmenbluz, Roberto nous raconte son attachement à l’amphithéâtre de Mahébourg où le groupe jouera un de son premier concert. Mahébourg restera pour lui et son groupe un endroit mystique qui donne une autre dimension à leur musique. L’idée de la création du groupe en 2008 débute lors de la première édition des Classes de Charles, organisées par l’institution Charles Baudelaire. Un des meilleurs moments musicales de Roberto. Son ami Lionel Permal qui y assiste avec quelques amis lancera l’idée de se regrouper avec d’autres artistes dont Zulu. Ce qui amènera à la création du mythique groupe de Mahébourg avec son titre phare Gabriella. De là les rencontres et aventures musicales les mèneront jusqu’au festival Sakifo à l’île de la Reunion. La musique dépasse les frontières, brise les barrières et est le partage authentique de l’état d’âme. C’est d’ailleurs de cela que s’inspirera le groupe Blackmenbluz pour maintenir la cohésion du groupe.
Roberto Reine de Carthage, le timide aux grands talents est l’exemple vivant que quand on vit de ce qui nous fait vibrer, le soleil brille et rend la vie un peu plus belle.